dimanche 3 février 2008

50 millions de réfugiés climatiques d'ici 2010...

Selon une étude publiée le 11 octobre 2005 par les Nations Unies, 50 millions de personnes pourraient devenir des « réfugiés climatiques » d’ici 2010.
Les populations touchées par la montée du niveau des mers, la désertification, les canicules ou les inondations seront en effet, selon toute vraisemblance, obligées de quitter leurs régions d’origine, dès lors que les conditions environnementales seront devenues invivables. Le chiffre de 50 millions est justifié, selon Janos Bogardi, le directeur de l’Institut universitaire des Nations Unies pour l’Environnement et la Sécurité Humaine, par « des craintes bien fondées selon lesquelles les populations fuyant des conditions environnementales invivables pourraient croître de façon exponentielle au cours des prochaines années, alors que la planète subit des effets du changement climatique et d’autres phénomènes comme la désertification », a-t-il déclaré dans un communiqué. Le phénomène a, quoiqu’il en soit, commencé, puisque 20 millions de personnes, selon les chiffres de l’ONU, ont déjà été déplacées pour ces raisons.

Tuvalu, un archipel constitué de 9 atolls coralliens, fournit le premier exemple de ce phénomène. L’archipel est en effet voué à disparaître sous les eaux et ses 11 600 habitants seront les premiers « réfugiés » pour cause de changement climatique.


Envoyé par SpeedySpod

Tuvalu, menacé de disparaître à cause du réchauffement climatique


Parmi les zones géographiques à haut risque, l’étude des Nations Unies mentionne l’avancée de plus de 10 000 km2 par an du désert de Gobi en Chine, menaçant de nombreux villages, l’érosion accélérée des sols cultivables en Turquie, la salinisation de la moitié des terres arables irriguées en Égypte et la hausse du niveau des océans dans le Pacifique.

Source : novethic.fr

En Polynésie française, les effets du réchauffement climatique toucheraient en particulier nos régions les plus basses, à savoir les atolls de l’archipel des Tuamotu-Gambier avec ses 17 000 habitants environ. En cas d’inondations, quelles îles seraient susceptibles d’accueillir une telle population, et de quoi vivra-t-elle ? Ce sont des problématiques auxquelles nous devrons faire face dans un proche avenir, alors que 18 000 Polynésiens vivent d’ores et déjà en dessous du seuil de pauvreté…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Wouaouh... mais 2010 c'est demain !
Je pense quand même que les générations avant nous nous ont laissé un héritage terrible et que l'industrialisation des années 60 / 70 ne se préoccupait pas du tout des retombées à long terme face auxquelles nous sommes aujourd'hui comme au pied d'un terrible mur...
Il y a beaucoup de prises de conscience aujourd'hui pour les générations à venir (on n'a pas le choix de toute façon) mais y'en a quand même qui ont bien foutu la m**** il y a 30 ou 40 ans en toute impunité...
Qu'en penses-tu ?

LOLO a dit…

c'était LOLO, Tahiti Herald Tribune le précédent comm', je sais pas pourquoi mon mail apparait...

Keziah a dit…

Bien d’accord avec toi Lolo ! On paye les conséquences du développement économique des générations passées. C’est la raison pour laquelle on parle aujourd’hui de « développement durable » (développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs (définition datant de 1987). Tu te rends compte, cette notion existe depuis 20 ans, mais qu’a-t-on fait réellement depuis ? On attend souvent d’être au pied du mur pour réagir…
Eh oui, 2010, c’est demain ! Tiens, ça me fait penser au film « Le Jour d’après » (The Day After Tomorrow)